Retrouvez un grand classique du cinéma en version restaurée un jeudi chaque mois, et pour cette séance :
Les chemins de la haute ville
Film de Jack Clayton (1959, 1h58)
avec Laurence Harvey, Simone Signoret
présenté par Gérard Guipont
Joe Lampton arrive dans une petite ville industrielle du Yorkshire avec l’ambition de gravir rapidement l’échelle sociale. Il décide ainsi d’entreprendre la conquête de Susan, la fille unique de l’homme le plus fortuné de la ville. C’est alors que Joe fait la connaissance d’Alice, une femme mariée qui devient sa maîtresse et avec qui il entretient une relation passionnée…
Les avis
Jacques Siclier (Le Monde) : A la fin des années 1950, le cinéma britannique mijotait doucement dans un académisme de bon ton, tandis que naissait un mouvement contestataire d’origine littéraire et théâtrale, Angry Young Men (Jeunes gens en colère) et un timide mouvement cinématographique, Free Cinema. Des jeunes gens en colère qui réclamaient au cinéma plus de vérité sociale, des sujets contemporains audacieux, un univers hors des studios.
Cette ambiance sociale contemporaine d’outre-Manche et ce rôle de femme mûre, passionnée et sacrifiée, ont beaucoup plu à Simone Signoret qui se lança dans l’aventure. Elle fit une étonnante composition et se trouva, dans le contexte historique de l’époque, au premier rang de ce qui allait devenir la nouvelle vague anglaise. L’actrice, admirable pour sa composition sobre, intense, émouvante, reçut un grand prix d’interprétation au Festival de Cannes, en 1959, un Academy Award anglais, puis un Oscar à Hollywood.